Masterclass SCHEMAttachement

Structurations Cognitives Hypnose et Mouvements Alternatifs

Mettre le stagiaire en capacité de traiter par la thérapie SCHEMA un patient et développer ses compétences de mise en oeuvre de savoirs faire au travers de practices cliniques.

• Les psychothérapeutes qui ont vu leur pratique bouleversée par les thérapies associant mouvements alternatifs (basés sur le modèle EMDR^®) et/ou l’hypnose ont tous profondément modifié leur abord de la psychopathologie. C’est la cas de le dire : un tout nouveau regard sur la psychothérapie. Lorsque l’angle des traumatismes de vie est mis en exergue, alors il apparaît évident de faire le lien entre les souffrances traumatiques traversées depuis notre naissance et les pathologies dont nous souffrons : des pathologies psychiques telles que l’état de stress post-traumatique, la dépression, les attaques de paniques, etc. et tout autant les pathologies somatiques : douleurs chroniques, troubles de la vie sexuelle, lésions dermatologiques, etc.
• Or les premiers traumatismes de la vie surviennent dès la naissance. Un nourrisson vit des moments d’angoisse, de terreur et d’effroi des dizaines de fois par jour ! En effet, il peut être terrorisé à tout moment par un spasme douloureux, un bruit qui l’effraie, la faim, la fatigue,…Contrairement à l’adulte, son inexpérience de vie l’empêche de pouvoir contrecarrer ces angoisses par l’utilisation de ressources qu’il ne possède pas encore. Le rôle du « caregiver » comme l’évoquent les anglo-saxons, ou du donneur de soins, classiquement la maman est absolument primordial dans sa réactivité et sa réponse adaptée pour apprendre à son bébé la sécurité, la constance d’une présence sécurisante et aimante, ressentir l’amour, les câlins, la voix, les chansons, le contact de la chaleur de sa peau.
• Le bébé est alors cajolé, rassuré, ressent l’amour de sa maman et peut enfin s’apaiser. Au fur et à mesure de ces moments tellement forts et rassurants pour le bébé comme pour sa maman, le bébé apprend à construire et à ressentir autour de lui un monde rassurant, dans lequel il peut évoluer, se développer en parfaite sécurité parce qu’il peut toujours compter, jour et nuit sur ses « caregivers ». L’enfant développe alors un attachement sécure, et se sent optimiste, en confiance dans ses figures de soutien, ses ressources, et ses relations interpersonnelles. Par exemple, pas de risque d’être abandonné puisque je ressens et suis persuadé de l’amour et de l’étayage constant de mes proches qui m’aiment.

En revanche, si le bébé qui présente une terreur n’obtient pas de réponse : sa mère ne vient pas ou n’est pas en capacité de le calmer, de l’apaiser (pour différentes raisons : réactivation de ses propres troubles de l’attachement, dépression du post-partum, prise de toxiques, autres négligences, etc.), alors le bébé vit avec sa terreur s’éternisant et reste bloqué dans ses angoisses, son désespoir, sa colère et son incompréhension : pourquoi maman qui ne vient pas ou pas toujours, pourquoi je vis l’insupportable sans pouvoir être calmé, apaisé ? L’enfant développe alors un trouble de l’attachement insécure-ambivalent…Ambivalent devant l’inconstance des réponses souvent inadaptées de ses caregivers. Ambivalent dans ses réactions, ne comprenant pas l’absence de réponses ou les réponses inappropriées de son caregiver. La vie de ce bébé est constamment en balance entre le besoin vital et absolu de s’attacher à son caregiver, et l’impossibilité de se sentir rassuré et aimé de manière stable. Cela se traduit par exemple des années plus tard par : « ma mère me manque, j’ai besoin de la voir et dès que je suis avec elle, je ne la supporte pas et j’ai besoin de m’en aller en ressentant de la colère ». Mêmes ressentis dans ses rapports affectifs en général. L’ensemble des relations, des liens affectifs est impacté par l’ambivalence de ses premières relations de vie : je ne peux établir de liens de confiance solide, j’ai constamment peur du risque d’abandon des autres, qu’ils ne répondent pas à mes besoins, et j’en ressens sans cesse de la colère, du dépit, jusqu’à du désespoir.

Pire encore, si l’enfant en terreur se retrouve…face à un parent effrayant : qui lui hurle dessus, voire le secoue, le frappe, alors s’ajoute à sa terreur : l’effroi inextinguible.
Difficile de vivre plus horrible pour le bébé : victime des terreurs quotidiennes et attendant inexorablement l’apaisement vit l’indicible de la maltraitance de surcroit. Ce bébé, dans la pire des situations, développe un trouble de l’attachement désorganisé, avec effectivement une désorganisation de son développement psychique, affectif, cognitif. La vie de ce bébé devenant grand est constamment écartelée entre le besoin vital d’être aimé et attaché à son caregiver, tout en étant effrayé par cette même personne. L’enfant est en angoisse permanente, inextinguible et indicible : poussé par pulsion de vie à rechercher l’amour, la sécurité, le soutien du caregiver et en recevant des cris, des coups, qui décuple sa terreur. Pour survivre à l’insupportable, les phénomènes de dissociation psychique post-traumatiques sont inéluctables dès les premiers jours de vie. Ce trouble de l’attachement gravissime risque de bouleverser le neurodéveloppement depuis les premiers jours de vie : il conduit à une grande instabilité émotionnelle et affective, dans les relations interpersonnelles, des crises anxieuses, des recherches d’apaisement par l’intermédiaire de conduites addictives, une absence de confiance et même une méfiance, une défiance dans l’ensemble de la vie interpersonnelle.